Situé entre Nancy et Metz, Pont-à-Mousson est connue pour son usine et ses plaques d'égouts que l'on peut voir à travers le monde, mais aussi grâce à son Histoire. Contrairement à d’autres villes lorraines, Pont-à-Mousson est relativement « jeune » puisqu’elle n’a que 750 ans. En effet, même si des traces de population gallo-romaine peuvent-être retrouvées dans le bassin mussipontain (comme – par exemple – vers Atton et Loisy), ce n’est qu’en 1261 que Thiebaut II, comte de Bar, signe la charte d’affranchissement fondant la ville de Pont-à-Mousson.
Très vite, la ville devient une place très importante dans les possessions des seigneurs de Bar grâce à ses 4 paroisses (Sainte-Croix, Saint-Jean et Saint-Laurent dans le diocèse de Toul et Saint-Martin dans le diocèse de Metz. Elle devient aussi importante grâce à l'instalation de la première université de Lorraine en 1572 qui comptera jusqu'à 2100 étudiants de toutes nationalités. Cette université comptait 4 facultés : théologie, arts, droit et médecine.
Le nom de Mussipontains donné aux habitants de Pont-à-Mousson verra le jour à cause de divergences lors de la violente querelle des imprimeurs visant à savoir s'il fallait dire « Ponti Mussoni » ou « Mussiponti ». Cette dernière triompha et les habitants sont désormais appelés « Les Mussippontains ».
A la mort du Duc de Lorraine, le célébrissime Stanislas, lorsque la Lorraine intègre le royaume de France, l’Université quitte Pont-à-Mousson qui ne garde plus qu’un collège et une école militaire. Suite à cela, Pont-à-Mousson continue à influencer le monde notamment au travers d’une imagerie qui fut pendant très longtemps une très grande concurrente de celle d’Epinal ainsi que d’une fabrique de papier mâché qui permit quelques somptueuses réalisations que vous pourrez voir au musée de la ville. Au milieu du XIXème siècle, c’est l’usine de Pont-A-Mousson (actuelle Saint-Gobain PAM) qui s’établira et perdurera jusqu’à nos jours avec la fabrication de tuyaux et plaques d’égouts.
Les XIXème et XXème siècles firent aussi connaître les affres de la guerre à Pont-à-Mousson avec une ligne de front très proche. Pont-à-Mousson a connu de violents combats comme les « Combats du Bois-Le-Prêtre » de septembre 1914 à juillet 1915.
La Seconde Guerre Mondiale verra aussi Pont-à-Mousson souffrir grandement. Son patrimoine souffrira aussi du conflit : le pont Gélot entre le cœur de ville et le quartier Saint-Martin détruit à deux reprises, la chapelle Jeanne-d’Arc de Mousson bombardée ou encore la bibliothèque des Prémontrés, contenant de nombreux livres reliés, incendiée.
Pont-à-Mousson sera alors libérée des allemands par l’armée américaine du Général Patton avec le soutien de la résistance locale qui fut assez active Il s'agit d'un monument unique puisqu'il est le seul à avoir été édifié pour commémorer le dévouement des ambulanciers volontaires américains dans l'Est de la France, de 1915 à 1917
L’histoire riche qui a construit Pont-à-Mousson se retrouve aussi au travers de son patrimoine qui est tout aussi riche et qui traverse les époques.
Le Musée « au Fil du Papier » : Créé en 1999, à l’initiative notamment de Pierre Lallemand, historien de Pont-à-Mousson et professeur d’histoire-géographie à l’établissement Marquette, il est installé à l’Hôtel de la Monnaie, bâtiment d’époque Renaissance qui a été réaménagé. D’une part, la création de la ville autour du pont qui a aussi vu s’installer l’Université et donc, de nombreux imprimeurs également afin de fournir ce lieu de savoir. Par ces imprimeurs, de nombreuses pièces de l’imagerie populaire subsistent également et sont visibles au musée. L’autre grande partie du musée est constituée d’une très grande collection d’objets en papier mâché. Des très petites pièces telles que des cendriers aux « ensembles monumentaux » tel que Le salon de la Reine Victoria occupent une grande partie de l’établissement. Enfin, depuis 2006, une salle est aussi consacrée à Pont-à-Mousson S.A. (Saint-Gobain PAM) qui reste l’un des fleurons industriels français et une grande source économique à Pont-à-Mousson.
L’Abbaye des Prémontrés : Les Prémontrés étaient un grand ordre religieux du Moyen-Âge. Ce n’est qu’au XVIIème siècle que l’ordre sous l’impulsion de Servais de Laruelz, réformateur de l’ordre, quitte Sainte-Marie-aux-Bois pour créer l’Abbaye Sainte-Marie Majeure à Pont-à-Mousson aidé en cela par les jésuites qui occupent déjà la ville avec l’Université. Aujourd’hui, l’abbaye est devenue un centre culturel accueillant nombres d’évènements et d’expositions dans le cadre patrimonial de cet édifice religieux.
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